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Etude : 30.9% des jeunes tunisiens, prêts à émigrer clandestinement

Une étude intitulée « Les jeunes et la migration non réglementaire: Enquête de terrain des représentations sociales, les pratiques et les attentes » réalisée en partenariat entre le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux FTDES et la fondation Rosa luxemburg a montré que 30.9% des jeunes sondés sont prêts à émigrer clandestinement en l'absence de possibilité de migration régulière.  29,6% d’entre eux, ont eu des tentatives effectives échouées.

45,2% des répondants sont actuellement dans un processus de réflexion sur la migration alors que 81.4% se sont dits disposés à financer un projet de migration non-réglementaire si l’occasion se présente. Le plus étonnant est que 44.1% des personnes interrogées comptent sur le soutien de leurs parents pour financer leur migration.

Dans ce contexte, 15% des enquêtés ont reconnu avoir contacté des intermédiaires pour s’informer sur la préparation, l'organisation et la réalisation du voyage. Par ailleurs, près de 75% disent qu’ils sont au courant des dangers qui pèsent sur les immigrés clandestins.

D’un autre côté, 56.6% des personnes sondées estiment qu’il ne faut pas criminaliser la migration non-réglementaire contre 42% qui sont pour la criminalisation.

Cette étude s’est appuyée sur un échantillon de 1168 jeunes âgés de 20 à 29 ans, originaires de six quartiers populaires à savoir Cité Ettadhamen  (l'Ariana), cité Ezzouhour (Kasserine), Zarzis ville (Médenine), municipalité Zahra (Mahdia), quartier Taieb El Mhiri (Kef), cité Essourour (Gafsa). 53.3% des interrogés sont des jeunes hommes alors que les jeunes femmes représentent 46.7% de l’échantillon. Les chômeurs représentent 24% du total des enquêtés.

L’étude montre que 22.000 personnes sont mortes lors de tentatives pour traverser la mer Méditerranée entre 1999 et 2014. Plus de détails dans cette déclaration du membre du FTDES, Abdessatar Sahbani.

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